29/10/2015 Incident technique sur une bonbonne préservant des ovocytes : les éventuels projets de naissances non remis en cause

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Publié le 28 décembre 2015 Mis à jour le 6 janvier 2016

L’incident technique survenu sur une bonbonne, fournie et maintenue par « Air Liquide », préservant les ovocytes de 17 patientes du CHU d’Angers ne remet pas en cause l’éventuel projet de grossesse de ces femmes. Les médecins de l’établissement ont souhaité rencontrer très rapidement ces patientes pour les rassurer.

En effet, la majorité d’entre elles retrouveront après leur traitement, ou ont déjà retrouvé une fertilité spontanée ; deux d’entre elles sont enceintes quand d’autres ont déjà retrouvé un cycle normal. Par ailleurs il est proposé, à toutes de préserver de nouveaux ovocytes.
De fait, la technique proposée à ces femmes –technique récente- vise à prélever sur leur capital d’ovocytes une infime quantité d’entre eux pour les « stocker » dans l’hypothèse où leur capacité ovocytaire serait affaiblie, à terme, après leur traitement. Ainsi donc, leur espoir de grossesse -pour celles qui se projetteraient dans un projet de naissance- se situe avant tout dans le retour d’une fertilité spontanée plutôt que dans le recours à un ovocyte cryopréservé (la chance de grossesse par ovocyte stocké est de l’ordre de moins 5 %).
Il importe de préciser que la bonbonne d’Air Liquide incriminée ne conservait pas de gamètes de femmes ou couples infertiles.
La bonbonne Air Liquide dans laquelle étaient conservées les ovocytes est réputée très fiable avec une autonomie en azote de 80 jours. Elle fait l’objet d’une maintenance régulière par les experts de la société Air Liquide et d’une vérification quotidienne par l’équipe soignante. Une telle fréquence de contrôles n’étant pas obligatoire, il s’agit en l’occurrence de « sur-précautions » auxquelles l’équipe hospitalière s’est toujours astreinte.
Cette dernière n’a pas connaissance d’incident de ce type sur une telle bonbonne. Selon l’Agence de biomédecine (Rapport annuel sur le dispositif de vigilance relatif à l’assistance médicale à la procréation) sur les 56 pertes de gamètes déclarées en France en 2014, peu sont liées à un dysfonctionnement d’équipement.
Seuls les experts techniques et « Air Liquide » sauront expliquer à terme l’origine de la défaillance de leur équipement. Cependant, au-delà du fait que l’équipe hospitalière déplore avec force cette défaillance technique, la priorité de celle-ci aura été d’informer les patientes dans le respect de la qualité de prise en charge qui leur est due et en tenant compte du parcours de soins de chacune.