Date(s)

du 23 juin 2017 au 30 juin 2017

Le programme « Robert –Debré » engage une modernisation de la prise en charge des jeunes patients, mettant l’accent sur le bien-être des enfants et des adolescents. Elaboré par les médecins de pédiatrie, le programme adapte les pratiques et les organisations de soins aux derniers standards médicaux, mais aussi aux nouvelles attentes des jeunes patients et de leurs parents.

Ainsi, le programme prévoit de restructurer les unités d’hospitalisation par tranche d’âge, plutôt que par spécialité. Dès lors, ce ne sera plus l’enfant qui aura à s’adapter à l’organisation médicale mais les médecins, les chirurgiens qui se déplaceront vers le lieu d’hospitalisation du jeune patient.  En maintenant la proximité générationnelle, c’est tout l’aspect extra-médical  -dont on sait combien il compte dans le rétablissement des enfants - qui va être amélioré (l’approche psychologique, l’animation, le rythme de vie….).

Seuls les secteurs d’oncologie et de neuropédiatrie resteront indépendants du fait des particularités de ces activités.

Concrètement, cette restructuration d’une partie de l’activité de pédiatrie se traduira par la transformation de 3 unités d’hospitalisation traditionnelle en 2 unités ; l’une pour les petits-moyens, l’autre pour les moyens- grands*. Cette réorganisation répond à l’évolution des techniques  de prise en charge médicales et chirurgicales, de moins en moins invasives, permettant des retours à domicile plus rapides. Le regroupement des capacités d’hospitalisation de jour** au sein d’une même unité de 10 places, avec la création de 4 places, conforte ce programme.

La valorisation de la prise en charge ambulatoire est un point clé de ce projet global et transversal. Elle vise, dès que l’état de santé de l’enfant le permet, un retour à domicile et à un cadre de vie normal, le plus rapide possible.  Par exemple, une plateforme d’hospitalisation de jour dédiée aux jeunes patients atteints de maladies chroniques (diabète, mucoviscidose, troubles sphinctériens…) sera créée à côté du secteur de consultations avec des équipes expertes.  Dans ce même objectif de fluidification du parcours de soins, sont également inscrits le renforcement des partenariats avec l’Hospitalisation à domicile (HAD) Saint-Sauveur et le Cesame ; avec ce dernier il s’agit d’améliorer la prise en charge des adolescents en souffrance psychique.

Bien sûr, le CHU entend et comprend les inquiétudes des agents à l’idée de voir des organisations anciennes changer, c’est pourquoi il y  répond :
  • en impliquant les équipes dans la réorganisation à travers des groupes de travail ;
  • en mettant en place des formations pour accompagner chaque professionnel vers un même  niveau de compétence ;
    • si la spécialisation reste un intangible pour les équipes médicales qui exercent dans des établissements pointus comme le CHU,
    • chez les soignants en revanche, c’est la polycompétence qui est intangible. A telle enseigne que les soignants font souvent le choix de travailler dans des services différents au cours de leur carrière. Les formations renforcées leur permettront d’être plus à l’aise au sein de cette polycompétence.
  • en mettant des moyens adaptés aux nouvelles organisations dans un souci de qualité du service.
La réorganisation de l’activité de soins en 2 unités et le regroupement des capacités d’hospitalisation de jour permet incontestablement de mieux répondre aux nouvelles normes. Cette réorganisation facilite aussi le regroupement des  moyens appelant un réajustement des effectifs***. Par ailleurs, il faut rappeler que la réorganisation de l’équipe de nuit des 2 nouvelles unités conventionnelles répond à une volonté de renforcer la sécurité des soins. C’est dans cet esprit qu’il a été décidé de renforcer le nombre d’infirmières puéricultrices. Là où il y avait 3 infirmières et 2 aides-soignantes pour 3 unités, le service disposera la nuit de 4 infirmières et d’une aide-soignante pour 2 unités.  Les données parlent d’elles seules, non seulement la sécurité sera garantie mais elle sera renforcée.

Enfin il faut rappeler que le Programme « Robert-Debré » -qui a commencé avec le rapprochement du bloc opératoire et de la radiologie avec l’ICO adjacent et qui s’achèvera en 2021-, répond également à la nécessaire mise aux normes d’un bâtiment ouvert en 1979.

Il permettra par ailleurs une véritable modernisation hôtelière tant sur les secteurs de soins (chambres, salles de consultation) que pour les espaces communs comme l’école, les salles d’activité ou encore les salons des familles.

Ce programme global, conçu au bénéfice des usagers, permettra aussi  aux équipes de pédiatrie de s’inscrire dans des organisations valorisant leurs pratiques.

* de 36 lits au total contre 42 auparavant
** hors secteurs d’oncologie et de neuropédiatrie qui bénéficient respectivement de 2 places
*** à l’issue du programme les services de pédiatrie compteront 303,75 postes non médicaux contre 316,10 actuellement
Publié le 26 juin 2017 Mis à jour le 22 septembre 2020