Date(s)

le 11 mai 2018

La Journée européenne de prévention de l’Accident Vasculaire Cérébral, ce samedi 12 mai 2018, est l’occasion de rappeler que l’AVC n’est pas une fatalité s’il est pris en charge dans les temps. Reste à connaître les signaux d’alerte, les réflexes à adopter et les traitements existants : tour d’horizon avec les praticiens de l’unité neuro-vasculaire du CHU d’Angers.

Parce que l’Accident Vasculaire Cérébral est la première cause de handicap en France et la première cause de mortalité chez la femme, l’AVC fait peur. « Or, il existe des facteurs de risque qui peuvent être corrigés, des signaux d’alerte à connaître et des traitements », soulignent les neurologues du CHU d’Angers.

Deux types d’AVC peuvent survenir :
  • l’AVC ischémique, le plus fréquent (80 à 85 % des cas) dû à une occlusion artérielle
  • l’AVC hémorragique lié à un saignement intra cérébral  (15 à 20 % des AVC)
« 65 % des AVC surviennent chez les patients de plus de 65 ans », souligne le Dr Sophie Godard, à la tête de l’UNV, l’unité neuro-vasculaire du CHU d’Angers, en charge des victimes d’AVC.

Il existe des facteurs de risque sur lesquels on ne peut malheureusement pas agir (âge, sexe, hérédité..) mais certains comme l’hypertension, l’hypercholestérolémie, le diabète, l’obésité, le tabagisme, la sédentarité, la consommation d’alcool, le syndrome d’apnées du sommeil … peuvent être corrigés en prévention primaire, c’est-à-dire avant la survenue d’un AVC avec l’adoption d’une stricte hygiène de vie (reprendre une activité physique, avoir une alimentation saine, surveiller son cholestérol et sa tension artérielle …).

Le Dr Alderic Lecluse, du département de neurologie du CHU d'Angers, met également en garde sur divers toxiques : « Le cannabis par certains mécanismes peut provoquer des AVC ischémiques. Il en est de même de la consommation de tabac. L’alcool n’est pas en reste puisqu’il augmente les risques d’hémorragies cérébrales. »

Publié le 11 mai 2018 Mis à jour le 10 octobre 2022