Date(s)

du 8 février 2022 au 31 décembre 2022

La 1ère plateforme interrégionale de données de santé en France, le OuestDataHUb, portée par le Groupement de coopération sanitaire (GCS) des Hôpitaux universitaires du Grand Ouest (HUGO) - dont fait partie le CHU d'Angers - vient de se voir délivrer par la CNIL l’autorisation de mener ses 4 premiers projets de recherche académique sur données de santé.

Le OuestDataHub est une plateforme mutualisée qui permet d’accéder, par projet et de manière sécurisée, aux données de plus de 5 millions de patients, 6 millions de séjour, 130 millions de documents, soit 1,2 milliards de données structurées et mises en qualité issues du parcours de soins de patients pris en charge au sein des CHU de Rennes, Angers, Nantes et Tours et de l’Institut de cancérologie de l’Ouest.

Les 4 projets retenus, respectivement portés par les CHU de Nantes, Rennes et Angers, mutualisent chacun les données de 3 à 6 établissements d’HUGO. Ils ont débuté dès janvier 2022 et auront une durée moyenne de 2 ans.

Tatooine et la maladie du foie gras

Le projet Tatooine (autorisation CNIL du 21 décembre 2021), sous la responsabilité scientifique du Pr Jérôme Boursier, du CHU d’Angers, a pour objectif d’identifier les facteurs de risque métabolique et prédiction du risque de complication hépatique dans les maladies chroniques du foie. Les pathologies favorisant les complications hépatiques (cirrhose, cancer primitif) sont nombreuses. Parmi elles la NAFLD (non-alcoholic fatty liver disease) favorisée par l’obésité et l’insulino-résistance, se caractérise par l’accumulation de graisse dans le foie (stéatose). En raison de la pandémie d’obésité, la prévalence de la NAFLD a considérablement augmenté et atteint désormais 25% de la population mondiale. La NAFLD survient avec des facteurs de risque métabolique (obésité, hypertension artérielle, diabète), mais le poids de ces différents facteurs dans la survenue des complications hépatiques reste insuffisamment documenté. Dans ce contexte, Tatooine permettra de développer des outils permettant d’évaluer le pronostic hépatique afin de mieux identifier en pratique clinique les patients nécessitant une prise en charge spécialisée.

L’étude portera sur 390 000 patients hospitalisés dans les 5 CHU d’HUGO entre 2007 et 2020

Vivaldi et l'hypovitaminose D

Le projet Vivaldi (autorisation CNIL du 21 décembre 2021), sous la responsabilité scientifique du Pr Cedric Annweiller, du CHU d’Angers, a pour objectif de déterminer la prévalence, la sévérité et le profil clinique des patients hospitalisés présentant une hypovitaminose D, ainsi que leur parcours de soins. Elle repose sur le constat que la supplémentation vitaminique D a été associée à une amélioration du pronostic, notamment vital, dans plusieurs essais thérapeutiques internationaux.
 
Ceci suggère que l’identification et la correction de l’hypovitaminose D chez les patients hospitalisés pourrait représenter une stratégie simple, efficace et peu coûteuse d’amélioration des parcours de soins hospitaliers. Or, il n’existe à ce jour aucune étude de grande envergure sur la prévalence et le parcours de soins de patients souffrant d’hypovitaminose D à partir de données de vie réelle. L’étude portera sur 300 000 patients hospitalisés dans les 5 CHU d’HUGO et l’ICO entre 2015 et 2019.

Plus d'infos dans le communiqué de presse dédié.
Publié le 8 février 2022 Mis à jour le 3 août 2022