Diminuer le taux de césariennes et réduire la mortalité maternelle au Brésil : voici le double objectif qui conduit le CHU d’Angers à accueillir, ce lundi 19 et mardi 20 décembre 2022, des professionnels de santé brésiliens. Cette venue s’inscrit dans le cadre d’une coopération internationale, initiée en 2019 et portée par les gynécologues-obstétriciens des CHU angevin et lillois.
L’accueil de cette délégation se traduit par des temps de travail partagés entre les obstétriciens, anesthésistes et infirmiers de salle d’accouchement brésiliens et leurs homologues angevins. Il s’agit d’échanger sur leurs pratiques médicales et paramédicales respectives pour faire évoluer la prise en charge des Brésiliennes en améliorant l’accès à l'analgésie péridurale pendant le travail et l'accouchement.
Avec un taux de césariennes (1) de 55,3 % en moyenne en 2018, le Brésil est le 2e pays au monde où cette pratique médicale est la plus répandue (après la République dominicaine). Le recours à la césarienne a récemment dépassé le nombre d’accouchements par voie basse et a atteint le taux record de 85 % en secteur privé et 42 % en secteur public.
Améliorer l'accès à la péridurale
L’accueil de cette délégation brésilienne au CHU d’Angers vise donc à faire évoluer les pratiques médicales du plus grand pays d’Amérique du Sud : la diminution du taux de césariennes et de la mortalité maternelle passera notamment par l’amélioration de l’accès à l'analgésie péridurale pendant le travail et l'accouchement.
Eviter l'explosion de la mortalité maternelle
Ce changement de paradigme doit s’accélérer pour éviter un point de non-retour au Brésil et une explosion de la mortalité maternelle, d’où l’importance des rencontres initiées en ce mois de décembre avec les équipes hospitalières angevines et lilloises - expertes reconnues en matière de santé maternelle - associées à des immersions professionnelles au sein des services de gynécologie-obstétrique des deux établissements.