Face aux enjeux de Santé publique et de développement durable, le service Parcs et jardins du CHU d'Angers développe depuis plusieurs années une gestion saine de ses espaces verts en poursuivant 4 objectifs : environnemental, structurel, social et économique. Plusieurs actions ont été mises en place : 
  • arrêt de l’usage de produit chimique ;
  • préservation des ressources en eau par la réduction des arrosages et l’utilisation de plantes peu consommatrices ;
  • utilisation de moyens biologiques pour lutter contre certains parasites ;
  • mise en place de techniques culturales durables (hauteur de tontes, fauchages tardifs, paillage, etc.) ;
  • mise en place de « corridors verts » propices au retour de la faune et de la flore sauvage ;
  • utilisation de matériels électriques moins polluants ;
  • recyclage et valorisation des déchets verts par le biais de filières certifiées.


Comment gérer son jardin sans produits chimiques, et protéger votre santé ?

Afin de protéger ses professionnels de santé, ses patients et usagers, le CHU d’Angers partage ses pratiques !


Le gazon / la pelouse
Pour limiter le jaunissement du gazon en été sans avoir besoin d’arroser : privilégier des tontes hautes (+ de 8 cm) qui fatigueront moins l’herbe et nécessiteront moins de passages. Plus la tonte est courte, plus le gazon pousse vite et plus il y a de place pour les mauvaises herbes et la mousse.
Au CHU d’Angers, certaines zones ne sont plus tondues, mais fauchées 1 à 2 fois par an selon l'emplacement et le rôle qui leur est conféré.

Les mauvaises herbes
Comment les désherber ?
- Manuellement : de nombreux outils existent (binette, raclette, sarcloir, couteau à désherber, etc.), le plus efficace reste la main du jardinier.
- Mécaniquement : les outils à moteur ou électriques (débrouissailleuses) ne font que couper les parties aériennes de la plante en laissant les racines, favorisant la repousse.
- Par brûlage : passer brièvement une flamme sur la plante pour la brûler, sans qu’elle ne devienne noire. Chauffer le sol peut réveiller les graines présentes, il faut donc répéter l’intervention lors des premières levées de jeunes pousses, pour un effet durable.
Les arbustes 
Le CHU d’Angers taille « aussi peu que possible, mais autant que nécessaire » (par exemple la taille de mise en sécurité ou la taille de floraison sur les rosiers). La taille manuelle est privilégiée puisqu’elle est plus respectueuse du végétal et évite les pousses anarchiques.

Les massifs
Pour préserver les ressources en eau, le CHU d’Angers a fait le choix d’utiliser des espèces rustiques et vivaces peu consommatrices en eau, ainsi que le paillage (*). Des plantes couvre-sols limitent l’évaporation de l’eau du sol et la pousse des plantes sauvages.
Le potager
Le CHU d’Angers a fait le choix d’utiliser des espèces de légumes anciens et rustiques (tomates noires de Crimée, tomates roses de Bern, artichauts) peu consommateurs en eau et présentant une meilleure résistance aux maladies.
La technique du paillage est appliquée, permettant d’isoler les fruits et légumes de la terre, ce qui limite un pourrissement prématuré par contact avec le sol.
Les méthodes alternatives aux insecticides 
La présence des auxiliaires du jardin représentent une alternative naturelle. On retrouve notamment : 
  • les coccinelles, les larves de syrphes et de chrysopes, les guêpes qui consomment les pucerons, cochenilles et acariens ;
  • les oiseaux mangent des chenilles, des pucerons, des mouches, etc. ;
  • les hérissons et les crapauds consomment des escargots, des limaces et des vers ;
  • les chauves souris mangent des mouches, moustiques et autres indésirables.
On trouve dans le commerce des larves ou des œufs de certaines espèces à implanter dans le jardin.
Qu’est ce que le paillage (ou mulch /mulching) ?
Technique qui consiste à recouvrir le sol, au moment des plantations, de matériaux organiques (paille, copeaux, écorces) ou minéraux (ardoises, graviers, sables). Le paillage peut être pratiqué dans les massifs, aux pieds des arbres ou des arbustes, dans le potager et dans les pots des plantes d’intérieures.
Cette technique limite la croissance des plantes sauvages, la perte d’eau par l’évaporation, nourrit les plantes et protège les auxiliaires en hiver.