L'endométriose : qu'est-ce que c'est ?

L’endométriose est une affection bénigne touchant 1 femme sur 10. Elle est définie par la présence en dehors de l’utérus de tissu semblable à l’endomètre (muqueuse recouvrant l’intérieur de l’utérus). À chaque période de règles, l’endométriose crée une prolifération et inflammation locale entrainant des douleurs invalidantes à 70 % : de règles (dysménorrhée), douleurs aux rapports sexuels (dyspareunie) et selon les organes atteints douleur défécatoire ou urinaire, douleur aux épaules, sciatique, altération de la qualité de vie et peut parfois être responsable d’une infertilité (20 à 40 %)
 

Il existe de multiples formes d’endométriose et autant de manifestations cliniques variables selon les patientes et la pathologie.  
Les formes cliniques 
Il existe différentes formes cliniques notamment :
  • les atteintes superficielles ou péritonéales : présence d’implants d’endométriose sur le péritoine (membrane recouvrant l’intérieur de l’abdomen) 
  • les atteintes ovariennes appelées endométriomes 
  • les atteintes profondes correspondant à des lésions infiltrant les tissus et pouvant toucher les ligaments utéro sacrés situés en arrière de l’utérus, le tube digestif avec principalement des atteintes du rectum, la vessie, la diaphragme etc.



 

Comment faire le diagnostic ?

L’interrogatoire :
Les douleurs déclenchées ou exacerbées par les règles sont très évocatrices d’endométriose. À l’inverse la disparition des symptômes lors de la mise sous pilule, ou pendant une grossesse, le sont également. 
L’examen clinique :
La palpation abdominale d’une masse ou d’une induration (durcissement d'un tissu) perçue au toucher vaginal, peuvent être présentes lors de l’examen gynécologique. 
Les examens d’imagerie :
L’échographie pelvienne est l’examen de première intention. En cas de normalité ou dans des conditions particulières une IRM peut être nécessaire. Ces examens servent à localiser les lésions, définir leur taille et appréhender la profondeur d’infiltration des tissus.

Quels sont les traitements de l’endométriose ?

La prise en charge médicale par traitements hormonaux : proposés en première intention dans le but de réduire, voire de stopper, les règles afin d’améliorer les symptômes. Différents traitements hormonaux sont disponibles sous forme de pilule, implant, sterilet, injection, etc.

La prise en charge de la douleur par de nombreuses techniques sont possibles : médicamenteuses et non médicamenteuses (TENS, Qutenza, etc.). Une consultation dédiée à la douleur pelvienne ainsi qu’une réunion de concertation pluridisciplinaire de douleur pelvienne ont été mises en place. 

La prise en charge chirurgicale : en cas d’échec du traitement hormonal ou dans certain cas précis d’infertilité ou atteinte d’organes. Dans ce cas, la cœlioscopie est privilégiée afin d’obtenir une meilleure récupération post opératoire, la majorité des interventions se faisant en chirurgie ambulatoire. Certaines interventions peuvent cependant être lourdes et nécessiter une équipe pluridisciplinaire (chirurgien digestif, urologues) et plusieurs jours d’hospitalisation. Les chirurgiens du CHU d’Angers ont une expertise chirurgicale sur la prise en charge de l’endométriose. Plusieurs chirurgiens de l’équipe ont été formés en France et à l’étranger (Etats Unis, Canada, Paris, etc.)

La prise en charge de la fertilité : une préservation de la fertilité peut être discutée et certains couples peuvent être orientés vers des techniques de procréation médicalement assistée (stimulation de l’ovulation, insémination intra utérine, fécondation in vitro, etc.).

Prendre RDV

Le Centre EndoRef Angers réunit les praticiens spécialistes suivants :
  • chirurgiens gynécologues
  • médecins de la reproduction
  • échographistes de référence
  • urologues
  • chirurgiens digestifs 
  • algologues
  • radiologues
  • psychologue
  • Infirmière
Pour prendre rendez-vous avec les médecins du centre EndoRef, c'est par ici.
Les centres de soins périphériques au CHU d’Angers peuvent adresser leurs patientes pour discuter leur dossier. Les patientes souhaitant un avis de la réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) peuvent  présenter leur dossier médical pour avis.